La médecine de première ligne doit être améliorée
Pendant deux ans, deux chaires composées de chercheurs multidisciplinaires ont étudié l’organisation de la médecine de première ligne aussi bien du côté néerlandophone que francophone. Les résultats sont présentés ces jours-ci et un constat s’impose: il faut une meilleure coordination des acteurs.
Si les travaux ont démarré avant la pandémie, ils ont été fortement modifiés. La covid-19 a mis en lumière les manquements qui pouvaient exister dans les soins de première ligne. Quand on parle de première ligne, on parle évidemment du médecin généraliste mais aussi du pharmacien, du kiné, du médecin coordinateur dans les maisons de repos, des auxiliaires de vie. Thérèse Van Durme est chercheuse à l’Institut de recherche santé et société de l’UCLouvain, et pour elle, il est important que les professionnels communiquent de manière plus efficace.
“On a vu durant la pandémie que les maisons de repos dont les médecins communiquaient entre eux ont rencontré moins de problèmes que les autres. Parfois, les personnes âgées n’ont pas été transférées à l’hôpital par manque d’information alors qu’elles auraient dû être prioritaires. On a vu à quel point il était important de communiquer et d’utiliser les structures locales.”
De manière plus globale, la première ligne permet de prendre en considération tous les éléments qui touchent la personne et peuvent avoir un impact sur sa santé comme son logement.
Concernant la vaccination, les études internationales montrent que les acteurs locaux et qui ont une relation privilégiée avec le patient ont plus de chance de le convaincre. Il faudrait donc donner la possibilité à d’autres acteurs de vacciner la population.
■ Interview de Thérèse Van Drume, chercheuse à l’Institut de recherche santé et société de l’UCLouvain par Vanessa Lhuillier